Je suis le seigneur des Ecréhou

De Samuel Corto

[column width= »40% » padding= »6% »]Mise en scène de Godefroy Ségal
Assisté de Benjamin Yvert
Musique de Bumcello (Cyril Atef et Vincent Ségal)
Costumes et mise en espace de Severine Thiebault
Avec
Laurent Desponds
Et la participation de Nathalie Hanrion (film)[/column] [column width= »47% » padding= »0″]

Créé le 2 mars 2012 à l’Abbaye du Voeu de Cherbourg dans le cadre des Assemblées des honnêtes curieux du Trident – Scène nationale de Cherbourg-Octeville
Production Compagnie In Cauda Avec le soutien de la communauté d’agglomération de Saint Quentin en Yvelines, la ville de Magny-les-hameaux, Lilas en scène et Jipanco[/column]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Samuel Corto nous raconte dans ce magnifique texte l’histoire véridique d’Alphonse Le Gastelois,  qui vivra un exil auto-imposé sur le récif des Écréhou pendant 14 ans après avoir été accusé à tort d’agressions sexuelles sur des enfants au début des années 1960.

Voilà une histoire peu banale sur un homme peu banal. L’originalité, la rudesse de la vie d’Alphonse le Gastelois nous oblige à tenter un récit théâtral qui bousculera peut être même l’idée même que l’on peut se faire du théâtre. Comment peut-on oser tenter de jouer, d’interpréter le cheminement d’un homme, de tenter de jouer un homme qui s’est volontairement retiré du jeu de la vie. Au théâtre, on tâche de faire le monde, au mieux de le rendre visible, au pire de le refaire. Alphonse, lui ne voulait plus ça. Il a réduit le monde à un point, un point c’est tout voudrions-nous dire, à un rocher, sans ligne de fuite, sans ligne de sens.

Il ne s’agit pas d’un retrait spirituel. Alphonse n’est point arrivé sur son rocher par recherche d’une vie intérieur infinie. Juste un retrait. Un hors jeu.

Alors ? Le hors jeu au théâtre ?

Il s’agit pour nous de tenter l’intime, non plus le collectif, il s’agit pour nous de ne pas mettre en lumière mais en profondeur, de ne pas s’exposer mais de faire en sorte que chacun puisse se regarder, ne pas déclamer mais faire sentir le vagabondage d’un voyage dans la tête. Et puis le froid ! et puis la mer ! Et les oiseaux !