La Chartreuse de Parme

 

 

 

affiche chartreuse off

La Chartreuse de Parme, adaptée et mise en scène par Godefroy Ségal, a été créée en Mars 2015, au Théâtre de la Ferme Bel-ébat.

Ce spectacle sera donné en tourné en 2016-2017-2018!

Un spectacle de la compagnie In Cauda
Adapté et Mise en scène par Godefroy Ségal
Lumière de Jean Grison
Costumes de Séverine Thiebault
Films de Benjamin Yvert
Musique originale de Bumcello
Avec :
Géraldine Asselin
François Delaive
Laurent Desponds
Nathalie Hanrion
Boris Relhinger

Production Compagnie In Cauda.
Coproduction La Ferme Bel Ébat – Théâtre de Guyancourt, Lilas en scène.
Avec Les Petits Ruisseaux, Gestion, Production, Diffusion du Spectacle vivant.
La Compagnie In Cauda est financée par la région Ile de France
et par la Communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines.
Avec le soutien de L’Adami.

 

Une Chartreuse au Théâtre

Un récit à l’opposé même de ce que le théâtre peut être… En soit, à bien le lire, quasiment une oeuvre antithéâtrale. Impossible sur scène, peut être sinon ne laisser que la structure dramatique, les actions, les rebondissements…

Mais contrairement à tous les téléfilms désastreux, nous allons strictement à l’opposé de cela. La Chartreuse est un récit. Le récit d’un récit, du verbe qui se transmet, se transporte, se colporte… Un verbe qui devient par lui même et pour lui même un joyau.

C’est ce verbe que nous voulons conserver. Les corps ardents s’éteignent à Waterloo. Et tout brûle encore à l’intérieur de ces corps qui ont tant désiré, mais ce feu doit être étouffé désormais, ne pas être repéré, juste en garder une braise sauvage, émouvante et poignante : pour les happy Few…

Donc une succession de tableaux hypnotiques nous faisant vivre sensuellement tout cela. Une musique de ce verbe unique. Une obscurité à la fois protectrice et effrayante.

Une expérience assez unique, tournée autour d’une bougie qui s’éteint.

Une bougie qui s’éteint ?

Sous le couvert d’un simple roman, la fin ténébreuse de la Chartreuse nous interroge actuellement sur le sens de tout combat.

Après Voltaire, mais avant Camus, Stendhal par le biais de ses personnages, et surtout de Fabrice, se résigne. Mais se résigne au bonheur, même si celui-là passe par l’obscurité. Par ce qui reste caché.
On pense alors effectivement à Candide, et à la culture, à la simple culture de son jardin. On pense aussi à Sisyphe, qui en vain, pour rien, ou pour tout, recommence à jamais à repousser la pierre.
Notre époque grouille de tout, d’avis, d’opinions, de scandales, de coups sans éclat, de déclarations de guerre sans conflit, de conflits sans déclaration…

La Chartreuse de Parme de Stendhal nous parle indiscutablement de cela.

 

Notre Chartreuse

C’est un récit. Nous partons du verbe. Sans presque rien. Un plateau nu. Enfin, d’apparence.

5 comédiens vont se relayer afin de vous livrer par leur langue et leur corps l’histoire et l’oeuvre.

Des moments narrés entre de véritables scènes tirées de l’oeuvre. La temporalité sur laquelle joue Stendhal, cette manière incroyable de nous faire sentir, de nous parler du temps qui passe, on la retrace par l’apparition des souvenirs de nos personnages, sur scènes comme des fantômes. Ces fantômes qui hantent véritablement la fin du roman.
Pour cela nous nous appuyons sur deux modes très opposés, de la même façon que Stendhal jouait de l’ombre et la lumière, du dialogue et du narré. Du présent et du passé (cf la fin du roman).

Un jeu de chair et d’os, en lumière ou en pénombre, et des fantômes qui apparaissent et disparaissent, laissant une emprunte prégnante de sens.Les séquences vidéos sont projetées nulle part. Pas d’écran. Juste l’air, la fumée des combats pour faire apparaître leurs fugaces souvenirs. Elles sont là pour devenir théâtre. Faire acte comme les comédiens. En fait, pas d’espace filmique. Mais des espaces sensoriels.

Tout cela pour :
Jouer des sens
Regarder l’aventure
Ecouter simplement le murmure.
et
Jouer du temps.

 

 

Le dossier du spectacle: dossier La Chartreuse de Parme

Vidéo 4mn du spectacle: vidéo pro