La Peau de l’ours
De Blaise Cendrars, d’après LeGrélé
De Février 1997 à Juillet 2004, la Compagnie In Cauda à vécu la grande aventure de La Peau de l’ours, un de ses spectacles phares. Commencé en 1997 au CDN de Caen, avec une résidence de création, ce spectacle a énormément parcouru les routes de France, deLilas en Scène aux tournées CCAS…
« J’ai pitié J’ai pitié viens vers moi
je vais te conter une histoire
Viens dans mon lit
Viens sur mon cœur
Je vais te conter une histoire. »
Cendrars
de Blaise Cendrars / LeGrelé
Adapté et mis en scène par Godefroy SEGAL
Assistant m.e.s : Benjamin Yvert
Mis en lumière par Guillaume Lambert
Chanté par Vic Moan
Avec
Laurent Halgand, Nathalie Hanrion, Valérie Maryane , Boris Rehlinger
La peau de l’ours n’est ni une pièce de théâtre, ni exactement un canevas. Ni un texte littéraire que l’on souhaiterait adapter au théâtre.
C’est le récit d’un spectacle.
Dans la deuxième rhapsodie des rhapsodies tziganes de Cendrars (L’Homme foudroyé), l’auteur nous raconte une pièce ainsi que l’emprise et les effets que cette pièce avait sur les spectateurs.
Selon Cendrars, cette pièce, ce spectacle a été representé dans les années 30 dans le sud de la France (Brignolles) par une compagnie théâtrale itinérante dirigé par un gitan dénommé Legrélé.
Legrélé serait l’oncle de Sawo, l’ami de Cendrars rencontré lors de la première guerre mondiale à la légion étrangère.
Legrélé a-t-il existé ?
La Peau de l’ours a-t-elle existée ?
Il faudrait croire Cendrars.
Il faudrait effectivement croire en un mélange entre ce qui a été vu, et ce que ça a inspiré.
Selon Patrick Williams et François de Vaux de Foletier, ily a dans les rhapsodies tziganes de nombreux éléments qui appartiennent réellement à l’univers rom et gitan. Eléments qui ne s’inventent pas.
Patrick Williams a retrouvé par ailleurs des photos de Cendrars avec des gitans datant de ces mêmes années.
Mais il est clair que La Peau de l’ours est un spectacle fondé sur des thèmes et sur un ton qui appartiennent sans erreur possible à l’univers de l’auteur de La Prose du Transibérien.
Il y a du cynisme, au sens grec du terme, au sens Nietzschéen du terme.
Il y a du sexe. Une femme.
Il y a de la mutilation, avec du sang et du danger.
Il y a de l’itinérance. (roue et route)
Il y a un train
Il y a un ours.
